Grâce à la vigilance des transporteurs, nos échantillons de carotte sont en bon état !
Nous allons donc pouvoir les étudier.
DATER LES carottES de glace
De la même manière que l’on compte les cernes d’un arbre pour avoir une idée de son âge, on compte le nombre de stries d’une carotte afin de la dater.
Pour autant, plus une carotte est longue, plus il sera difficile de la dater avec précision car les couches de glace finissent par se tasser sous la pression exercée par les couches supérieures.
C’est pourquoi les couches en superficie permettent de distinguer une année d’une autre. Pour les couches très profonde, la précision passe au millier d’années.
Une carotte de glace : les couches sombres correspondent aux étés et les couches claires aux hivers.
Une coupe transversale d’un arbre : les cernes clairs correspondent aux printemps et les cernes foncés aux étés.
RECONSTITUER LES CLIMATS DU PASSÉ
Dans chaque bulle d’air présentedans les carottes de glace, il y ades atomes et des moléculesqui composaient l’atmosphère du passé. Un atome est composé d’un noyau et d’électrons qui orbitent autour de celui-ci. Le noyau est formé de protons et de neutrons. Les isotopes d’un atome ont le même nombre de protons dans leur noyau mais pas le même nombre de neutrons.
Prenons l’exemple de l’oxygène : l’isotopele plus fréquent est celui avec 16 neutrons, mais on retrouve aussi des atomes d’oxygène avec 17 ou 18 neutrons bien que cela soit beaucoup plus rare. C’est ce ratio qui permet aux scientifiques d’identifier le climat du passé. En effet, plus la bulle d’air contient d’isotopes « lourds » (dans notre cas l’oxygène 18) par rapport aux isotopes « légers » (ici l’oxygène 16) plus l’atmosphère était chaude au moment de la formation de la glace.
Ainsi, on peut reconstituer les climats du passé en analysant ce ratio pour chaque couche de glace dans les carottes de glace.
Conclusion des études
L’étude des carottes de glace permet de rendre compte du rôle majeur du CO2 dans les changements climatiques passés.
L’augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 depuis la révolution industrielle est aussi visible dans les carottes de glace et dans les échantillons de neige.
Ces études permettent d’établir un lien de causalité entre le réchauffement climatique actuel et les concentrations atmosphériques en CO2. Ainsi, nous pouvons réaliser des modèles prévoyant les possibles scénarios envisageables selon les décisions prises aujourd’hui.
BRAVO !
Nous avons fini notre étude !
Mais il reste encore tant de choses à analyser pour comprendre le climat du passé et anticiper celui du futur. C’est une recherche qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets et qui sera utile sur le long terme.